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DU COQ À L'ÂNE
16 juillet 2007

L'amour (transféré depuis wanadoo)

C'est une catastrophe ! Le blog ne marche plus !

Je suis finalement allé faire un petit tour au lac, pour voir les traces de nos souvenirs.
D'abord, je me suis assis sur le ponton du Lido, là où tu as attrapé des puces du canard et j'ai regardé longuement l'eau où tu as nagé.
Puis je suis allé sur "notre" digue, au petit port de l'hôtel Bon Week-End.
Il y avait du monde, mais je me suis quand même assis à notre place, tout au bout.
En rentrant, je suis passé par Bissy pour ramasser des groseilles. 
Deux figues seulement étaient mûres.
Et puis à la maison, j'ai trouvé ta bouteille pleine glace ! Je m'en servirai maintenant qu'il fait très chaud.
Joannie m'a téléphoné pour me raconter le mariage de sa copine Blandine (la fille d'un copain du service militaire).
Elle m'a dit qu'elle avait rajouté des photos à son blog pour les mois de mai, juin et juillet :
http://joannie.tieulent.free.fr

A ce propos, la page de Ratatouille (le prochain film Pixar) dont je voulais que tu voies les making-of est :
http://www.orange.fr/bin/frame.cgi?u=http://
J'espère que demain, je pourrai ouvrir notre blog intime, sinon c'est un drame international !

Un peu de science :
Amours et dépendances : addiction aux psychotropes et passion destructrice mettent en branle des mécanismes identiques dans notre cerveau, si l'on en croit le psychiatre Michel Reynaud.

« La même idylle des débuts, (...), puis le même glissement insidieux vers la dépendance, (...) la même souffrance, la même déchéance, les mêmes combats entre la raison et l'envie d'y retourner, le mêmes rechutes... ». Psychiatre spécialiste des addictions, Michel Reynaud s'est penché (*) sur les innombrables similitudes, hormonales, neurologiques ou psychologiques, qui font de l'amoureux malheureux et du toxicomane des frères jumeaux. Ses conclusions ? Le cocktail de 
neurotransmetteurs à l'action lorsque l'être humain tombe amoureux est aussi « prenant » qu'un psychotrope : le plaisir rend accro de toute façon, qu'il soit donné par une belle femme ou par une injection d'héroïne. Enfin, dans un cas comme dans l'autre, le manque est difficile à gérer, voire invivable. Mais en amour davantage encore qu'en matière de drogue, le danger ne vient pas tant du « produit » que de la relation que l'on entretient avec lui. On peut donc aimer sans sombrer dans une dépendance destructrice, comme on peut boire sans devenir alcoolique.

Le plaisir, quelle que soit son origine (sport, drogue, n'importe quel moment partagé avec l'être aimé ou bien sur l'orgasme), est toujours lié à une élévation du taux de dopamine. Ce neurotransmetteur est toujours présent à faible dose dans notre cerveau, mais les sensations agréables décuplent sa production. Une caresse et voilà notre cerveau inondé de dopamine. Résultat, nous sommes naturellement dopés, pleins d'énergie. Exactement comme si nous étions drogués. Par quel miracle ? Notre organisme produit spontanément un certain nombre de substances que les stupéfiants imitent ou contiennent. On peut citer les endorphines (notre morphine naturelle), produites par exemple lors d'efforts physiques de longue durée, les endocannabinnoïdes (notre cannabis maison), le GABA (acide gamma amino-butylique, notre alcool), ou encore l'acétylcholine (endonicotine, notre tabac). Bref, nous sommes formatés pour le plaisir, d'ailleurs la seule pensée d'une joie à venir suffit à augmenter le taux de dopamine dans notre cerveau et à activer les zones liées à la gratification... Que ces produits soient fabriqués naturellement par notre cerveau à la suite d'un orgasme ou absorbés 
pendant une soirée, ils créent exactement le même effet : une augmentation du taux de dopamine, donc de notre plaisir.

L'amour est une drogue douce

On comprend bien les similitudes entre état amoureux et exaltation due aux drogues. Mais comme le dit Michel Reynaud, dans la plupart des cas, « l'amour est une drogue douce ». Quand la personne aimée s'éloigne ou que l'acte sexuel prend fin, on peut certes éprouver un coup de blues -- le taux de dopamine redescend, le cerveau est en état d'homostasie (son équilibre naturel), et par contraste avec les moments où il est noyé de dopamine, le quotidien peut sembler bien morne. Mais l'amoureux se fait à ce manque. Il en va tout autrement avec les substances dites exogènes. Alcool, tabac, héroïne ou cannabis galvanisent la production de dopamine dans des proportions qui n'ont rien à voir avec une relation amoureuse normale. Après des doses massives de ce neurotransmetteur, le niveau habituel est vécu comme une manque insupportable, d'où la nécessité de retourner à l'état de bonheur antérieur, en reprenant une dose. La dépendance emprunte les mêmes chemins chez l'amoureux et le toxicomane, mais à des degrés très différents.

Cette nuance entre production maison de dopamine et usage de stupéfiants n'empêche toutefois pas certains amoureux de poursuivre malgré eux, alors même que la relation qu'ils vivent est destructrice, ou qu'ils ont décidé d'y mettre fin. Pourquoi ? Parce que dans la passion, les sensations, les émotions et les sentiments sont exacerbés au point d'inhiber les parties de notre cerveau qui commandent notre raison : l'amoureux est incapable d'arrêter, parce que le fonctionnement habituel du cerveau est perturbé par la trop forte présence de substances telles que la dopamine. De même qu'il n'est guère pertinent de reprocher à l'héroïnomane son manque de volonté pour se sevrer, de même le mari toujours amoureux, mais 
éconduit, ne peut s'empêcher de retourner sonner chez sa femme : son fonctionnement cérébral, notamment tout ce qui concerne la prise de décisions rationnelles, est atteint. La dépendance passionnelle, bien que moins forte et moins marquée que la dépendance aux stupéfiants, existe donc bel et bien du point de vue physiologique, et pas 
seulement psychologique.

Cela dit, les drogues sont bien plus dangereuses : à terme, elles modifient la constitution même du cerveau, et pas seulement son fonctionnement. Les synapses, notamment, canal de communication entre deux neurones, sont définitivement atteintes. Ce qui explique qu'un seul verre de vin ou qu'une seule cigarette suffit à réactiver les 
anciens schémas et faire replonger le toxicomane momentanément sevré. La dépendance à l'amant destructeur n'agit pas aussi profondément : une fois que l'on réussit à s'éloigner de l'objet d'amour, le circuit du plaisir n'étant plus stimulé, la sensation de manque (et la dépression qu'elle crée le plus souvent) finit par s'atténuer, puis à disparaître. Pour accélérer la guérison, Michel Reynaud propose de stimuler autrement les circuits du plaisir : la course à pied ou n'importe quel sport d'endurance produit des endorphines, comme les massages ou une balnéothérapie. Le meilleur remède restant évidemment l'amour et le sexe, s'ils sont bien gérés !

* « L'amour est une drogue douce... en général », de Michel Reynaud,

J'ai fait une expérience : je me suis caressé le corps pour voir si ça produit de la dopamine. Je crois que oui, tout à fait ! Car je suis parvenu (pour la science) à un orgasme nettement meilleur que sans caresses. Intéressant !
ratatouille.cine.orange.fr/videos.html

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